Dom Juan : Tu n'as qu'à voir si tu veux gagner un louis d'or, ou non; en voici un que je te donne, si tu jures. Tiens. Il faut jurer. (Acte III, scène 2)
Dom Juan : Tu te moques : un homme qui prie le ciel tout le jour, ne peut pas manquer d'être bien dans ses affaires. (Acte III, scène 2)
Sganarelle : Ce serait fou que d'aller parler à une statue.( Acte III, scène 6)
Dom Juan : Demande-lui s'il veut venir souper avec moi (Acte III, scène 6)
Dom Juan : O ciel! que sens-je ? un feu invisible me brûle, je n'en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah !
Dom Juan :Non, non, rien n'est capable de m'imprimer de la terreur; et je veux éprouver avec mon épée si c'est un corps ou un esprit.
(Acte V, scène, 5)
Don Carlos : Il suffit, Dom Juan; je vous entends. Ce n'est pas ici que je veux vous prendre, et le lieu ne le souffre pas; mais, avant qu'il soit peu, je saurai vous trouver; (Acte V, scène 3))
Sganarelle : O ciel! qu'entends-je ici? il ne vous manquait plus que d'être hypocrite, pour vous achever de tout point; et voilà le comble des abominations. Monsieur , cette dernière-ci m'emporte, et je ne puis m'empêcher de parler. (Acte V, scène 2))
Dom Juan :Je veux bien Sganarelle t'en faire confidence, et je suis bien aise d'avoir un témoin du fond de mon âme, et des véritables motifs qui m'obligent à faire les choses. (Acte V, scène 2)
Don Louis : Quoi! mon fils, serait-il possible que la bonté du ciel eût exaucé mes voeux? Ce que vous me dites est-il bien vrai ? ne m'abusez-vous pas d'un faux espoir, et puis-je prendre quelque assurance sur la nouveauté surprenante d'une telle conversion. (Acte V, scène 1)
Dom Juan : Montre un peu.
Parbleu! c'est une fluxion qui lui est tombée sur la joue. Vite une lancette pour percer cela! Le pauvre garçon n'en peut plus, et cet abcès le pourrait étouffer. (Acte IV, scène 12)
Done Elvire :Je vous ai aimé avec une tendresse extrême, rien au monde ne m'a été si cher que vous, j'ai oublié mon devoir pour vous; j'ai fait toutes choses pour vous ; et toute la récompense que je vous en demande, c'est de corriger votre vie et de prévenir votre perte. (Acte IV, scène 9)
Done Elvire :Le ciel a banni de mon âme toutes ces indignes ardeurs que je sentais pour vous, tous ces transports tumultueux d'un attachement criminel, tous ces honteux emportements d'un amour terrestre et grossier; et il n'a laissé dans mon coeur pour vous qu'une flamme épurée de tout le commerce des sens..;(Acte IV, scène 9)
Don Louis :Ne rougissez- vous point de mériter si peu votre naissance? Etes-vous en droit, dites-moi, d'en tirer quelque vanité? et qu'avez-vous fait dans le monde pour être gentilhomme? (Acte IV, scène 6)
Don Louis : Apprenez enfin qu'un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature; que la vertu est le premier titre de noblesse; que je regarde bien moins au nom qu'on signe qu'aux actions qu'on fait..( Acte IV, scène 6)
Monsieur Dimanche : Mais, vous, Sganarelle, vous me devez quelque chose en votre particulier.
Sganarelle : Fi! ne parlez pas de cela. (Acte IV, scène 4)
Dom Juan : Embrassez-moi donc, s'il vous plaît. Je vous prie encore une fois d'être persuadé que je suis tout à vous et qu'il n'y a rien au monde que je ne fisse pour votre service.
Dom Juan : J'avais donné ordre qu'on ne me fît parler à personne; mais cet ordre n'est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi. (Acte IV, scène 3)
Dom Juan : Ecoute, si tu m'importunes davantage de tes sottes moralités, si tu me dis encore le moindre mot là-dessus, je vais appeler quelqu'un, demander un nerf de boeuf, te faire tenir par triois ou quatre, et te rouer de mille coups,. M'entends-tu bien ?(Acte IV, scène 1)
Entre les 2 scènes dites du "Pauvre" Une danseuse en robe sombre tournoie sur la scène en un rythme déchirant, à la fin de sa danse sombre et triste, elle disparaît portant un masque de mort.
PRECISIONS : La scène 2 de l'acte III, est pour le metteur en scène un moment charnière qui nous fait passer d'un Dom Juan superbe et méprisant toujours en conquête à un Dom Juan vieilli, pourchassé, dévoilé et qui marche vers la mort. C'est pourquoi la scène 2 sera jouée 2 fois avec une tonalité différente et permet l'incarnation du personnage principal par deux acteurs différends.
DON CARLOS :Mon frère, montrons de la modération dans une action légitime ; et ne vengeons point notre honneur avec cet emportement que vous témoignez. Ayons du coeur dont nous soyons les maîtres, une valeur qui n'a rien de farouche, et qui se porte aux choses par une pure délibération de notre raison. (Acte 3, scène 5)
DON CARLOS :Arrêtez, vous dis-je, mon frère. Je ne souffrirai point du tout qu'on attaque ses jours; et je jure le ciel que je le défendrai ici contre qui que ce soit. (Acte 3, scène 5)
Dom Juan : Je n'ai rien fait, Monsieur, que vous n'eussiez fait en ma place. Notre propre honneur est intéressé dans de pareilles aventures....(Acte 3, scène 4)
SGANARELLE : .;"Cela n'est-pas merveilleux que me voilà ici, et que j'ai quelque chose dans la tête qui pense cent choses différentes en un moment, et fait de mon corps tout ce qu'il veut l?( Acte 3 scène 1)
SGANARELLE : Oui, c'est l'habit d'un vieux médecin, qui a été laissé en gage au lieu où je l'ai pris, et il m'en a coûté de l'argent pour l'avoir. Mais, savez-vous, Monsieur, que cet habit me met déjà en considération, que je suis salué des gens que je rencontre, et que l'on me vient consulter ainsi qu'un habile homme ? (Acte 3, scène 1)
SGANARELLE : Mon Maître est un fourbe; il n'a dessein que de vous abuser, et en a bien abusé d'autres; c'est l'épouseur du genre humain, et....(apercevant dom Juan)Cela est faux; et quiconque vous dira cela, vous lui devez dire qu'il a menti. (Acte 2, scène 7)
Dom Juan : Que voulez-vous que je vous dise ? Vous soutenez également toutes deux que je vous ai promis de vous prendre pour femme.....
(Acte II, scène 5)
MATHURINE : Oui, Charlotte, je veux que monsieu vous rende un peu camuse. (Acte II - Scène 5)
DOM JUAN : Comment! il semble que vous doutiez encore de ma sincérité! Voulez-vous que je fasse des serments épouvantables? que le ciel..(Acte II - Scène 2)
DOM JUAN : Que je voie un peu vos dents, je vous prie. Ah! qu'elles sont amoureuses et ces lèvres appétissantes. (Acte II - Scène 2)
PIERROT : Parguienne, il ne s'en est pas fallu l'épaisseur d'une épingle qu'ils ne se sayant nayés tous deux. (Acte II - Scène 1)
CHARLOTTE : Ah! mon guieu, qu'il est genti, et que ç'aurait été dommage qu'il eût été nayé! (Acte II - Scène 1)
ELVIRE : Que ne me jurez-vous que vous êtes toujours dans les mêmes sentiments pour moi,....(Acte I - Scène 3)
ELVIRE : Oui, je vois bien que vous ne m'y attendiez pas; et vous êtes surpris, à la vérité, mais tout autrement que je ne l'espérais. (Acte I - Scène 3)
ELVIRE : Approchez, puisqu'on le veut ainsi, et me dites un peu les causes d'un départ si prompt. (Acte I - Scène 3)
SGANARELLE : Apprenez de moi, qui suis votre valet, que le ciel punit tôt ou tard les impies, qu'une méchante vie amène une méchante mort, et que...(ActeI - Scène 2)
DOM JUAN : Et pourquoi craindre? ne l'ai-je pas bien tué. (Acte I - Scène 2)
DOM JUAN : et, comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. (Acte I - Scène 2)
SGANARELLE : Moi! je crois, sans vous faire tort, que vous avez quelque nouvel amour en tête. (ActeI - Scène2)
SGANARELLE : Ecoute, au moins ; je t'ai fait cette confidence avec franchise, et cela m'est sorti un peu bien vite de la bouche ; mais s'il fallait qu'il en vint quelque chose à ses oreilles, je dirais hautement que tu aurais menti. (Acte I - Scène1)
SGANARELLE : je t'apprends, inter nos, que tu vois, en Dom Juan mon maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté. (ActeI - Scène 1)
Création à Cuincy (Nord) le 8 octobre 2008
DOM JUAN
Molière
Dossier d'une aventure théâtrale
Mise en scène : Roland Poquet