Bulletin municipal de Cuincy n°22 . Janvier 2009 :
"Molière a fait salle comble
  Les comédiens de Dom Juan, sous la direction de Roland Poquet, concepteur de la mise en
scène ont fait salle comble.  Pour ses trois représentations, les quelques trois cents chaises de "l'Espace Mercier" installées autour de la scène furent insuffisantes. Près d'une vingtaine de talentueux comédiens se sont produits dans cette originale création à la mise en scène résolument contemporaine.
 
Après neuf mois d'intense préparation les comédiens ont révélé au public une pièce à l'esthétique époustouflante. Au delà du personnage fascinant car insaisissable de Dom Juan, les spectateurs ont découvert les nouveaux visages de Sganarelle et d'Elvire. Les attitudes et le langage des personnages populaires avaient également conservé toute leur saveur, ne manquant pas de faire sourire les spectateurs et de désamorcer avec nuance le versant tragique de la pièce
 
Un régal auquel ont contribué la décoration, les décors et les costumes. Près de 200 élèves des classes de première des lycées de l'arrondissement de Douai et d'Hénin-Beaumont ont assisté avec une remarquable attention à ces représentations.
Une presse enthousiaste
Interview de Patrick Calais
Emission « Traverse » de Françoise Objois, sur Radio-Campus (106,6), le 4 octobre 2008
 
L'étonnante modernité de Dom Juan
 
-    F.O :  Patrick Calais est comédien, parfois metteur en scène, il joue Don Louis dans le « Dom Juan » de Molière mis en scène par Roland Poquet dans le cadre de « l’Automne Culturel » de Cuincy dans le Nord. On se souvient, il y a un an il avait proposé dans le cadre des « Journées du Patrimoine » à Lille, une magistrale interprétation, toujours avec son complice Roland Poquet pour la mise en scène, « Le Sermon » de Bossuet. Alors Patrick Calais, êtes-vous d’accord avec Louis Jouvet quand il dit : « Dom Juan est la plus grande pièce de Molière » ?
 
Patrick Calais : Certainement, parce qu’il n’y a pas seulement que Jouvet qui a pensé ça. Depuis Louis Jouvet jusqu’à aujourd’hui, pratiquement tous les metteurs en scène se sont intéressés, ont envisagé de jouer Dom Juan qui est une pièce considérable au destin bizarre un peu, puisqu’elle a été contestée, ignorée et ressuscitée il y a 50 ans.
 
-      F.O : Alors de Bossuet, le religieux à Molière, le profane, ce n’est pas un grand écart ?
 
Patrick Calais : Eh bien, paradoxalement ou logiquement, comme on voudra, non, il n’y a pas de grand écart parce qu’il ne faut pas être grand clerc pour voir qu’ils sont du même siècle. Ils parlent la même langue et plus cela va dans notre travail collectif sur Dom Juan et plus je suis frappé des liens au contraire qu’il y a avec Bossuet. Je n’en donnerai qu’un exemple : dans le spectacle que vous avez évoqué et qui a été donné auparavant à Cuincy dans une chapelle il y a un passage du Sermon de Bossuet, le sermon sur la mort qui évoquait la création de l’Univers du Monde comme une machine. Eh bien dans Dom Juan on trouve un passage où Sganarelle parle de la création, des hommes et du Monde comme d’une machine. Donc il  y a des fonds communs, si vous voulez. La différence, mais c’est plutôt une complémentarité je dirais, c’est que Bossuet dit ou entend dire ou proclamer une vérité, enfin sa vérité, en recourant aux ressources de l’art. Mais ici, dans le cas de Dom Juan et du théâtre de Molière, c’est un peu le contraire c’est l’essai de faire en sorte que l’art puisse être révélateur d’une vérité. Bon, à partir de là beaucoup d’autres points sont communs même si les questions posées ne se regardent pas et n’attirent pas les mêmes réponses
 
-      F.O : Il paraît qu’il y a eu des démêlés avec le clergé à propos de cette pièce ?
 

Patrick Calais : Vous êtes bien informée. Alors pour comprendre un petit peu, il faut peut-être dire que dans la présentation que vous avez faite, vous avez un petit peu inversé les rôles. La personne importante dans l’affaire c’est Roland Poquet, c’était déjà le cas au temps du spectacle Bossuet et ça l’est toujours. Ce que je veux dire, c’est que ce projet, cette réalisation, c’est d’abord une idée ancienne de Roland Poquet dont on sait qu’il a été longtemps directeur du centre culturel « l’hippodrome » à Douai. Il est bon de dire aussi qu’il a été formé dans les années cinquante par ce mouvement de formation au théâtre et de décentralisation qui a fait tellement de choses dans notre pays. Donc c’est le digne héritier de cette période. Et donc, il y a cet homme là, il y a cette volonté locale qui est la ville de Cuincy, qui vu l’expérience de Bossuet a pensé intéressant de revenir, si je peux dire, avec ce spectacle là. Et puis un lieu qui était, qui devait être, la Chapelle Notre Dame des Affligés à Cuincy. Alors cette chapelle est une propriété communale. Elle est destinée à la fois, un peu au culte catholique et beaucoup, je pense, à des activités culturelles. Bon, puis il s’est trouvé que à un moment de la préparation, des personnes un peu à cheval sur les principes et ayant une certaine manière de voir ont trouvé que c’était un peu inconvenant de donner Dom Juan de Molière dans une chapelle. C’était fâcheux parce que pour Roland Poquet, il avait tout à fait investi sa préparation sur ce lieu là et donc il a fallu changer. Et puis après, lui-même et l’équipe se sont consolés en disant qu’après tout que c’était la preuve que Molière était toujours Molière, c’est-à-dire une force, une percussion formidable, et donc ce qu’il a à dire ce n’est pas seulement en 1665 mais aussi en 2008.
 
-     F.O : Oui mais ça veut dire aussi, on pourrait prendre du côté optimiste en disant Molière c’est toujours d’actualité, formidable, mais ça veut dire aussi que l’Eglise aurait peu évolué et çà c’est beaucoup moins….
 
Patrick Calais : C’est peut-être un peu sévère de le voir comme-çà ! Dans l’église, dans toute église, dans tout groupe ou communauté humaine, il y a la tendance historique, si je peux dire, et puis il y a les petits groupes ici ou là, qui renâclent et qui ne voient pas que l’histoire c’est la vie.
 
-      F.O : Donc il y a toujours un combat à mener ?
 
Patrick Calais : Oui, mais c’est intéressant aussi parce que ça réactualise des éléments de départ, même si on les tient pour identiques ou même si on les transpose ça aide à comprendre cette pièce. Je vais prendre un exemple :
Dom Juan a été écrit et composé par Molière après l’affaire « Tartuffe ». D’ailleurs, souvenez-vous, cette pièce qui met en scène un hypocrite qui capte à son profit des intérêts divers, et la pièce a été interdite assez rapidement et donc voilà Molière confronté à un parti, un véritable parti qui à cette époque dans cette période du roi Louis XIV, s’appelait « le parti des dévots » assez lié à une organisation qui s’appelait « la compagnie du Saint Sacrement », l’Opus-dei de l’époque, si vous voulez. Dans cette direction il y avait une chose à laquelle on était tout à fait opposé c’était le tabac et donc Molière voyant son « Tartuffe » interdit, il a besoin de donner de l’activité à sa troupe et donc il prend un thème qui passe par là, donc Don Juan et il commence la pièce Dom Juan par une tirade pour dire le tabac c’est formidable. Donc c’était bille en tête montrer que c’était dans cette direction que ça se passait.
 
-      F.O : Il avait un petit coté provocation.
 
Patrick Calais : Il fallait du courage quand même.
 
      F.O : Il en fallait beaucoup plus que maintenant. Mais l’histoire du parti des dévots c’est assez amusant, ce parallèle entre les dévots d’aujourd’hui et ceux d’hier. Mais comment est né ce mythe de Don Juan ?
 
Patrick Calais : Les exégètes pourraient répondre mieux que moi. On dit qu’il y avait eu à la cour d’Espagne, un prince, un aristocrate qui était assez volage et qui avait même eu des visées sur la Reine ou la fille du Roi, je ne sais plus très bien, toujours est-il que dans le début du 17ème siècle il y avait chez les aristocrates espagnols des penchants à la vie un peu légère. Il y a eu un moine qui s’appelait Tréllez qui a écrit une pièce montrant un noble ayant ce type de comportement, et qui  à la fin de la pièce est puni. Donc c’était comme Racine a fait des pièces pour la pédagogie des jeunes, celui là faisait des pièces pour enseigner la bonne morale. Et puis le thème a pris et a été diffusé en Italie, en Allemagne en France et donc au temps de Molière et quelques années auparavant les Comédiens italiens et les auteurs français avaient exploité ce thème. Donc c’était un thème à la mode, mais je crois que c’est à partir de Molière que le mythe s’est vraiment formé. Après il y a eu une foule de choses y compris jusque dans le 19ème siècle et 20ème récemment encore il y a eu des pièces écrites sur ce thème. Il y a deux grands repères qui ont consolidé et magnifié le mythe c’est le Dom Juan de Molière et le Don Giovanni de Mozart.
 
-      F.O : Et avant Molière Tirso de Molina
 
Patrick Calais : Ce moine Tréllez, c’est Tirso de Molina
 
-      F.O : Mais comment vous expliquez le succès prématuré de l’histoire de ce libertin dans  une Europe du  17ème siècle qui n’était pas encore libertine ?
 
Patrick Calais : Elle l’était et elle allait l’être davantage encore, je veux dire par là qu’en France, libertin a deux sens, il y en a un qui a un sens un peu philosophique, des  gens de libre pensée, des gens qui s’appuient sur la raison et des gens qui entendent penser par eux-mêmes. Libertins, libertaires, si vous voulez, au niveau intellectuel. Et puis il y a libertin au sens que vous évoquiez qui est un peu plus tardif donc au 18ème siècle et où les modes de vie de cour et dans le monde de la noblesse a créé ce type de personnage coureur de jupons, pour aller vite, et les deux se sont fondus et aux yeux de beaucoup il n’est resté que le côté coureur de jupons. En fait la résurrection de Don Juan à partir de Jouvet, c’était l’occasion d’une révision de la perception que l’on pouvait avoir de cette pièce, c’est donc devenu beaucoup plus une pièce évoquant dramatiquement l’individu et la société, la personne et son destin, la croyance et l’athéisme. C’est une pièce qui finalement a une complexité telle qu’il y a une foule de lectures possibles. Dans la mise en scène de Roland Poquet, ce qui me frappe beaucoup c’est qu’il n’impose pas une vision, une lecture, il essaye d’aller dans l’intimité du texte de Molière et d’essayer de voir ce que ce texte là dit et comment l’exposer. Donc par exemple,  il a vu la pièce (tout en respectant les cinq actes) en deux parties, si vous vous souvenez à l’acte III de Dom Juan, il y a une scène que l’on appelle la scène du pauvre, Dom Juan dit à un pauvre rencontré dans la forêt : "Je te donne un louis d’or, si tu jures » et donc c’est la provocation blasphème, un reniement. Or il se trouve que cette scène qui est relativement courte  est tout à fait essentielle, c’est la jointure, c’est le point capital, le sommet de l’action dramatique. Donc c’est une ligne de partage entre les deux grandes parties. Donc à partir de là, Roland Poquet fait deux fois la scène, une première fois pour finir la première partie dans une certaine mise en scène et une seconde fois dans une autre mise en scène pour commencer la seconde partie . La première partie est surtout consacrée au Dom Juan homme de désir, homme de plaisir et la seconde partie est sous la tonalité plus sombre bien que comique aussi à l’occasion, la tonalité de la marche à la mort et la menace qui va s’accomplir, il y a là une logique dramatique qui me semble tout à fait bien vue et en tout cas les vingt comédiens qui la mettent en œuvre vivent bien çà et je crois qu’ils le donnent bien. Il y a aussi une lecture assez contemporaine par exemple en recourant à quelque chose qu’on a coutume d’appeler la choralité. Le personnage d’Elvire par exemple on le voit comme un personnage unique dans le texte. Ici le texte n’est pas changé, mais Roland Poquet montre dans la première scène où on voit Elvire sous la forme de trois femmes et à la seconde femme que l’on voit plus tard vers la fin, il y en a une quatrième puis d’autres. Je ne veux pas en dire trop parce que ça sera plus intéressant de le découvrir. Plutôt que de l’entendre dire comme cela. Ce que je veux dire, c’est que Roland Poquet essaye de déployer tout ce que ce texte formidable peut dire et il peut dire par exemple la communauté des femmes. Dans l’opéra de Mozart on se souvient de « mille e tre» et des trois femmes, il y a un peu cette idée pour montrer quelque chose que j’espère le spectateur comprendra à sa façon.
 
-     F.O :  En tous cas on peut dire que cette histoire a frappé les imaginations parce que le nom du personnage est devenu la caractéristique d’une attitude sociale, masculine en tous cas et ça c’est impressionnant de voir comment à partir d’une pièce, du nom d’un personnage on va un plus loin.
 
Patrick Calais : Oui, mais  je dirais, c’est un petit peu dommage parce que on restreint la vision de ce personnage, alors qu’il me semble de plus en plus à l’occasion de cette préparation que Dom Juan est vraiment le précurseur du héros moderne. Ça veut dire celui qui non seulement conteste les valeurs de la société du moment mais aussi celui qui n’entend n’être que par lui-même. Donc c’est un grand précurseur de l’individualisme actuel, tout simplement. Et à travers cette approche, je crois, on voit mieux comment Dom Juan devient aussi aujourd’hui une très grande fable. C’est-à-dire la pièce dans le fond est simple à résumer : quelqu’un qui a une conduite pas très recommandable et il y a une foule de personnages  qui viennent dire à ce personnage il faut cesser d’être de cette façon, et par exemple on parle ces jours ci de crise financière, ça fait des années qu’il y a des gens qui disent, il ne faut pas faire comme ça, il ne faut pas jouer comme ça, puis la crise arrive, on l’avait bien dit. Ou bien une fable que l’on pourrait transposer au plan écologique « il faut pas faire comme ça avec l’air, l’eau, etc.. et pourtant on le fait.
 
-     F.O : Voilà, et Dom Juan transgresse
 
Patrick Calais : Dom Juan transgresse et il dit un moment, il sera bien temps de changer dans 20 ou 30 ans. Malheureusement voilà…
 
-     F.O :  Les 20 ou 30 ans finissent par arriver un jour ou l’autre.
Osartis : Dom Juan de Molière
 
- M. Rodrigue Mroz, vice-président d'Osartis, en charge de la culture, se félicite que des représentations aussi prestigieuses puissent avoir lieu dans la communauté de communes, "pratiquement aux deux extrémités du territoire".
 
- "Il existe une demande pour du théâtre dans les villages et nous espérons aller à la rencontre des souhaits de la population(*)"
 
- "C'est une belle aventure théâtrale", révèle Roland Poquet qui connaît bien la pièce pour y avoir tenu le rôle de Monsieur Dimanche dans les années cinquante"...
 
(*): Souhait parfaitement concrétisé par la présence de plusieurs centaines de spectateurs)
 
"L'Observateur du douaisis"  5  novembre 2009
 
Evénement théâtral à la Salle des Fêtes de Waiers :
 
Dom Juan est une pièce à la fois très dôle et très dure qui s'attaque à toutes les valeurs de la société. Elle sera présentée d'une manière interactive puisqu'une scène avancée a été montée et que les comédiens iront à la rencontre du public durant la représentation.
 
A noter que ce spectacle exceptionnel est lié à un projet pédagogique : deux classes du collège Romain Rolland seront présents et que les collégiens pourront s'entretenir avec le metteur en scène pour échanger leurs impressions.
 
Agenda du spectacle
 
"Dans ce Dom Juan de Molière, l'accent est mis sur la dualité de ce personnage face à son inéluctable destin. Il est interprété par des comédiens professionnels et amateurs dans une mise en scène qui se caractérise par une étonnante modernité au service de l'universalité du texte".
 
10ème Edition de "l'Automne culturel"
 
Créé pour la ville de Cuincy en octobre 2008, ce spectacle a connu un immense succès auprès de tous les publics.
 
Epilogue d'une tournée régionale, ces trois nouvelles représentations permettront au plus grand nombre de profiter de l'une des pièces majeure du répertoire classique, mise en scène par l'éminent Roland Poquet, ancien directeur de la scène nationale de Douai, "L'Hippodrome".
 
"Le Wazierois" septembre 2009
 
Intelligent et courageux mais cynique et hypocrite, Dom Juan est un séducteur infidèle, un libertin blasphémateur... Mais une femme, Done Elvire va croiser son chemin..."
 
Sortie après le Tartuffe, cette pièce fut aussi la cible des dévots qui y voyait une apologie du libertinage. Cependant, Molière en faisait un cheval de bataille pour combattre toutes les hypocrisies, celle des dévots comme celle des libertins.
 
La Voix du Nord 7 novembre 2009 :
 
- Attention, événement : Waziers accueille aujourd'hui un personnage haut en couleurs : Dom Juan de Molière. La pièce interprétée par dix huit comédiens confirmés, sous la direction de Roland Poquet. L'ex-directeur de la scène nationale "L'Hippodrome" à Douai, avait monté ce spectacle spécialement pour Cuincy et son Automne Culturel, voici tout juste un an. Les trois représentations avaient attiré mille spectateurs dont deux cent cinquante scolaires.
 
Face à ce succès pouvait-on se résigner à laisser tomber cette magnifique aventure théâtrale ?
 
"C'est un travail énorme" confie Roland Poquet. Mais l'homme de théâtre, qui ût pendant vingt ans à la tête de l'Hippodrome, a porté à bout de bras bien d'autres défis. Et il témoigne d'un respect et une foi absolus envers les comédiens et les techniciens qui l'entourent. "Nous faisons vraiment un travail d'équipe. Chez nous, ce n'est pas "Au théâtre ce soir", où l'on vient pour applaudir les deux ou trois vedettes du spectacle et pas les autres".
 
La mise en scène imaginée par Roland Poquet est résolument moderne. Grâce à une scène qui se compose de plusieurs parties, les acteurs viennent parfois jouer au plus près du public. Autre audace : Roland Poquet a choisi de représenter le personnage de Dom Juan par deux acteurs différents. Le premier interprète le Dom Juan, jeune, séducteur, insouciant. Puis entre en scène le Dom Juan vieillissant, libertaire, libre-penseur et cynique. Par sa structure, se mise en scène, le spectacle met l'accent sur la dimension dramatique de la pièce de Molière. La fuite en avant d'un homme qui se heurte à des personnages symbolisant les valeurs morales de la société, et qui malgré eux continue à foncer vers la mort. Ecrit en prose et non en vers, le Dom Juan de Molière possède une écriture souple et poétique. Que l'on soit connaisseur ou pas, la pièce ne laisse personne insensible. La troupe de Roland Poquet nous en offre une version tout en énergie, en tension dramatique. Sans répit jusqu'à la scène finale.
 
La Voix du Nord du 26 novembre 2009
 
Un an après avoir été présenté pour la première fois au public à Cuincy, Dom Juan de Molière mise en scène par Roland Poquet est de retour à Cuincy, pour trois représentations. L'Ex directeur de la scène nationale "L'Hippodrome" et ses dix huit comédiens achèvent une tournée d'un mois qui les a conduits dans six communes du Douaisis et du Pas-de-Calais. Chacune des dix représentations données jusqu'à présent a attiré deux cents spectateurs. Les séances réservées aux scolaires ont touché près de cinq cents collégiens et lycéens venus de tout l'arrondissement.
 
Roland Poquet a été particulièrement touché et ému par les réactions du public. " A Waziers, la salle des Fêtes était pleine, raconte-t-il. On voyait des gens de tous âges au moins la moitié avait entre 20 et 30 ans" Allaient-ils adhérer à l'écriture du 17ème siècle , Et à la durée inhabituelle du spectacle ? "Ils n'ont pas bougé pendant 2 h 15. A la fin, ils se sont levés et ont fait une ovation debout. Chapeau!"
 
La Voix du Nord du 3 décembre 2009
 
Grâce à l'Association des parents d'élèves du collège Maurice Schumann qui a financé la sortie, une quarantaine d'élèves volontaires de classe de 3ème ont eu le plaisir d'assister à la représentation théâtrale de l'indémodable chef d'oeuvre de Molière, "Dom Juan". Accompagnés de deux professeurs de français, ils ont pu apprécier la mise en scène particulièrement moderne et originale de M. Poquet, ex directeur de "L'Hippodrome" de Douai. Celui-ci s'est ensuite rendu au collège afin de partager avec eux sa passion du théâtre et de la mise en scène.
 
Pour les deux enseignants, l'objectif est simple: il s'agit d'enrichir la culture des élèves et élargir leur horizon littéraire.
 
La Voix du Nord du samedi 5 décembre 2009
 
C'est pour la ville de Cuincy que Roland Poquet a créé, en 2008, le célèbre "Dom Juan" de Molière. Et c'est avec cette pièce que l'Automne Culturel a clos sa saison 2009 de façon grandiose. Mille personnes s'étaient déjà déplacées en 2008 pour "Dom Juan". Cette année les trois représentations ont encore fait salle combe. Une belle récompense pour les acteurs et pour le metteur en scène Roland Poquet qui, avec dix huit comédiens, a mis en scène la seule pièce de Molière qui finit mal. Créée en 1665, elle est toujours d'actualité et relate la vie dissolue de "Dom Juan qui s'attaque à toutes les valeurs". Des décors sobres et une mise en scène originale ont permis aux acteurs d'entrer et de sortir de scène au coeur du public, rapidement emporté par la fougue de Dom Juan. Cette pièce fait passer le public par toutes les émotions. Drôle, terrible, émouvante, c'est la seule pièce de Molière qui se termine par un drame. "Une méchante vie, amène une méchante mort". Roland Poquet, ancien directeur de "L'Hippodrome", a réussi à subjuguer le public pendant plus de deux heures en réalisant dit-il, "un vieux rêve en mettant cette pièce en scène" dans laquelle il a joué à 23 ans.
 
Au cours de sa tournée régionale, "Dom Juan" a charmé plus de 2500 spectateurs qui ont partagé le temps d'une pièce, la passion de ces artistes pour Molière.
 
Voix du Nord du 17 octobre 2008
Immense succès pour le Dom Juan de Molière
Les trois représentations de la pièce "Dom Juan" de Molière données à l'espace Marc Mercier ont fait salle comble et obtenu à chaque fois un triomphe. Spécialement mis en scène pour l'Automne Culturel, Dom Juan de Molière a réussi le pari de réunir lors de chaque représentation 300 personnes. Autant dire que l'espace Marc Mercier était à chaque fois comble et qu'il a même fallu refuser du monde.
Ainsi, sur les trois séances, près de 200 élèves des classes de première des lycées de l'arrondissement de Douai, mais aussi d'Hénin-Beaumont ont  assisté à cette oeuvre mise en scène de façon originale par Roland Poquet. au plus près des spectateurs, les comédiens leur ont fait découvrir les nouveaux visages de Dom Juan lors d'un spectacle riche en péripéties.
Seule ombre au tableau de ces représentations théâtrales: l'absence de réservation. Une "coutume cuincynoise" qui fait se déplacer inutilement un nombreux public. Aux élus de bien vouloir y remédier.
 
"Voix du Nord" (Edition de Douai) du mercredi 8 octobre 2008.
"Roland Poquet met en scène "Dom Juan" de Molière pour l'Automne Culturel
"Ce soir, demain et vendredi soir, l'espace Marc Mercier accueille un spectacle théâtral spécialement créé pour la ville de Cuincy et son Automne Culturel: "Dom Juan" de Molière mis en scène par Roland Poquet, ex-directeur de "l'Hippodrome" de Douai.
Roland Poquet a toujours la passion du théâtre chevillée au corps. Ancien directeur de la scène nationale "l'Hippodrome", il fut aussi l'artisan de magnifiques spectacles donnés dans le cadre des fêtes de Gayant. Raccrocher ? il n'y pense pas. En ce moment même, il ne pense qu'à son Dom Juan. Une pièce qu'il a mise en scène spécialement pour l'Automne Culturel de Cuincy. "Cela fait des années que j'avais envie de monter cette pièce" confie Roland Poquet. L'homme de théâtre a déjà travaillé pour le compte de la ville de Cuincy. "C'était en 2006, nous avons joué un spectacle sur des textes de Bossuet". Voici quelques mois Roland Poquet soumet un nouveau projet au maire, Bernard Wagon: monter un Dom Juan à la Chapelle Notre Dame des Affligés. L'édifice est depuis une vingtaine d'années la propriété de la commune. Mais comme il accueille encore des offices, quelques fois dans l'année, il fallait obtenir l'accord de l'Eglise afin d'utiliser ce lieu consacré pour un spectacle culturel. Accord refusé.
C'est donc à l'espace Marc Mercier que sera joué le Dom Juan. Roland poquet a réuni autour de lui une trentaine de comédiens et une quinzaine de techniciens. "L'équipe technique est composée surtout de professionnels. Comme notre chorégraphe (Monique Duquesne) qui est intervenue sur les parties dansées. Les acteurs sont des amateurs qui ont 10, 20 ou même 40 ans de métier dans le théâtre. Ce sont des comédiens de grande qualité". Roland Poquet qualifie le Dom Juan de Molière de pièce extrêmement tendue. " Seule la première partie présente le Dom Juan séducteur. Après, n'apparaît plus que le Dom Juan libertaire, libre-penseur, impie, qui se heurte en permanence aux personnes qui représentent les valeurs de la société". Pour marquer cette rupture entre le Dom Juan désinvolte et celui vieillissant, devenu cynique à force d'être traqué, Roland Poquet a eu l'idée de faire jouer le personnage par deux acteurs différents. Le premier Philippe Lefebvre; le second Marc Painthiaux. La mise en scène réserve d'autres surprises, à commencer par l'espace dans lequel évolueront les acteurs...
Qu'il soit connaisseur ou pas le public ne sortira pas indifférent de l'espace Marc Mercier. Viendront aussi des lycéens de classe de lère (l'année du bac français) de plusieurs établissements du douaisis et au delà. " J'ai proposé à leurs professeurs d'aller les rencontrer avant et après le spectacle, pour en discuter avec eux. Cela crée un éclairage théâtral qui enrichit l'éclairage littéraire vu en classe"
 
La Tournée 2008 -  2009 :
Immense succès pour "Dom Juan"
 
Interview de Patrick Calais : Etonnante modernité de Dom Juan
 
Création à Cuincy (Nord) le 8 octobre 2008
DOM JUAN
Molière
Dossier d'une aventure théâtrale
Mise en scène : Roland Poquet